« La protection biologique »

“En protection biologique, il est primordial d’avoir une bonne connaissance du ravageur et de l’auxiliaire afin d’obtenir les meilleurs résultats.” Alban Jaquenoud

Lorsqu’en 1967 le projet de contrôler les ravageurs des serres de façon biologique fut lancé, peu s’attendaient à ce que cette forme de protection des végétaux prenne un essor si spectaculaire.

 Ce n’était pas un pari gagné d’avance. À l’époque il fallut expliquer à chaque producteur, dans les détails, le rôle des auxiliaires sous les serres, alors que de nos jours, le sujet de discussion est plutôt de savoir quel est le meilleur auxiliaire à introduire. En Europe, la protection biologique contre les ravageurs est aujourd’hui appliquée sur d’importantes surfaces de cultures légumières sous abri et elle progresse en cultures ornementales.

Son succès n’est pas forcément la conséquence de la prise de conscience des horticulteurs pour le respect de l’environnement (bien que cela compte pour beaucoup ces trente dernières années) mais elle est liée essentiellement à son efficacité et a sa rentabilité. Par ailleurs, elle offre bien d’autres avantages, comparée à la lutte chimique conventionnel. EN protection biologique, ni la culture, ni le personnel ou le consommateur ne sont exposés aux résidus de pesticides. Le risque sanitaire est nul. LA plante ne souffre d’aucun effet phytotoxique et l’environnement est préservé. De plus, les lâchers d’auxiliaires sont effectués rapidement et de façon plus agréable que les applications de produits phytosanitaires réalisées, elles, avec des vêtements de protection. Une fois que les auxiliaires ont été introduits, ils protègent la culture contre les ravageurs pendants des mois et les traitements réguliers ne sont plus nécessaires.

En effet, certains ravageurs sont maîtrisés plus efficacement par leurs ennemis naturels que par les pesticides. Un autre avantage important, il n’y a plus de délai avant récolte, comme dans le cas de traitement phytosanitaire. Par ailleurs, lorsqu’un auxiliaire efficace est découvert, il peut être introduit pendant des années sans craindre le développement de résistance chez le ravageur, ce qui n’est pas le cas avec les pesticides.

N’y a-t-il pas d’inconvénients à cette méthode ?

Si, bien sûr, il y en a. Les organismes vivants ne peuvent pas être protégés par des brevets et n’importe qui ayant la main verte peut élever ces bénéfiques « petites bêtes ». Le risque est alors de voir arriver sur le marché des auxiliaires de mauvaise qualité.

 En résumé :

– Concept assez récent

– Chez les Jaquenoud, c’est une pratique qui a commencé dans les années nonante ! 

– Ce n’était pas un pari gagné.

– La cause n’est pas forcément la conséquence de la prise de conscience des horticulteurs pour le respect de l’environnement (bien que cela compte pour beaucoup ces trente dernières années) mais elle est liée essentiellement à son efficacité et à sa rentabilité.

Ni la culture, ni le personnel, ni le consommateur ne sont exposés aux résidus de pesticides. La plante elle ne souffre d’aucun effet phytotoxique et l’environnement est préservé.

Point négatif :

Bonne connaissance dans le domaine.

 

Extrait de l’article – Connaître et reconnaître – J. C. Van Lenteren – Professeur d’entomologie

 

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